La Face des Maux Autour de moi ; de la dépression, des regards tristes et des pensées pessimistes liées à l’isolement ou encore des morts au coin de ma rue. En ce moment pour pallier à ces mochetées je cherche à représenter des émotions au travers de portraits que je fais de mon entourage. On vit dans cette période qui manque d’excitation, un monde pourri où je ne ressens pas de joie dans l’évolution de ma génération, en me positionnant comme observateur, comme témoin de ce triste spectacle je dépeins nos oubliés, ceux à qui on pense sur nos oreillers. Comme assis dans une salle de théâtre face aux planches d’une grande scène, je me sens minime. Pourtant mes observations ne sont pas celles du vide, ce n’est pas le vide que je vois, bien au contraire j’observe des visages remplis d’expressions, des regards vides. Ces visages ne sont pas ceux de la beauté encore moins de la douceur mais ceux du dégoût, de la peur et de la tristesse. Voilà ce que je vois autour de moi, des visages tristes et ils me hantent comme notre époque me hante. Les fusains relèvent du défi, il est difficile de maîtriser toute ses nuances, c’est un tas de poussière qu’on sculpte. Ce n’est qu’une manière d'étudier préalablement les huiles, par leurs présence on ne pensera pas à leurs absence. L'interêt est donc de tout montrer pour ne rien masquer de ce qui se cache derrière une toile. Le noir et blanc pour capturer ce qui se cache derrière un visage, le bien et le mal ou le propre et le sale comme la dureté du frottement des doigts sur le papier ou la douceur de la trace du pinceau sur la toile. Puis y’a ce rapprochement entre plusieurs textures différentes, surtout parce qu’on vit tous avec plusieurs textures différentes. Ce qui est intéressant, c’est le rapport des différences de texture dans chacune de ces figures représentées. Elles n’en sont que plus éloignées les unes des autres. Tout ces éléments composent une vision d’ensemble, les témoins d’un processus lent. Ils représentent un entre deux, une période que l’on se doit d’archiver pour ne pas l’oublier.